(Première Partie)
-"bonjour toi" lui lançe t-il
Elle regarde autour d'elle puis tout devint clair dans son esprit, sa robe de mariée déchirée par terre, un escarpin au talon cassé, et sutout un drap maculé de sang et en plus elle avait mal partout. Donc elle réalisa que cet homme n'est autre que Ismaila son cousin et mari.
-"je vais bosser" lui dit il: "repose toi bien et si tu es sage je commanderai des pizzas à mon retour, tu n'aura pas besoin de cuisiner. Allez salut!"
Elle se leva péniblement et tout en boitant, elle fit un tour dans l'appartement; il y faisait sombre et ça sentait le renfermé, "pourquoi ne pas ouvrir une fenêtre pour aérer, on ne respire pas ici "se dit-elle. Mais après vaines tentatives elle constata que toutes les issues avaient été bloquées, en plus elle se rendit compte que Ismaila l'avait enfermé à clef, alors ses yeux s'embuèrent de larmes et elle se rapella toute l'histoire.
-"mais pourquoi doit elle arrêter la fac? elle est si ambitieuse et pleine de volonté, je ne te comprends pas El Hadj!" dit Yaye Rokhaya, le coeur sérré.
-"personne n'est mieux placée que toi pour savoir la situation que nous sommes entrain de vivre, j'ai une dette colossale et en plus mon entreprise bat de l'aile, j'ai essayé de m'en sortir mais aujourd'hui toutes mes possibilités sont épuisées, mes amis refusent de m'aider, les banques me refusent toute demande de crédit et Cheikh N'diaye menace de me trainer en justice si je ne lui rends pas son argent au plus vite. La seule issue qui me reste est de contacter mon neuveu Ismaila, qui vit en Belgique car je voudrai lui accorder la main de fatoumata.
-"mais qu'est ce qui te passe par la tête El Hadj!! Tu sais bien qu'elle aime Khalil et cela fait mainteant 3ans qu'ils sortent ensemble et je suis sûre qu'il a des intentions sérieuses....
-"je n'ai rien à repprocher à ce garçon mais il n'est pas assez friqué pour me faire sortir de la situation dans laquelle je me suis fourré, Ismaila je l'ai élevé, son père paix à son âme, me l'avait confié depuis qu'il était tout petit et j'en ai pris soin comme mon propre fils donc sotti si ak déf si la, s'il a pu continuer ses études à l'étranger c'est grâce à moi et aujourd'hui il est à la tête d'une immense fortune, sans compter ses biens immobiliers je ne laisserai pas passer...
-"mais justement puisque c'est ton fils tu pourrais lui demander de t'aider ,ce qu'il ne refusera pas. Est ce que tu sais combien notre fille aime Khalil?!
-"ne me parle plus de celui là de toutes les façons l'affaire est déjà réglée parce qu'il ya une semaine Ismaila m'avait téléphoné et il avait manifesté le désir de se marier car il n'arrivait pas à trouver la personne qui lui convenait et lorsque je lui ai proposé Fatoumata il a tout de suite accepté et d'ailleurs c'est à elle qu'il avait pensé depuis longemps mais il n'osait pas me.....
-"comment peux me faire une chose pareille!!!!!! tu ne m'as pas demandé mon avis! je suis sa mère après tout! je l'ai portée pendant neuf mois dans mon ventre et quand je la mettais au monde tu n'étais pas là, lorsqu'elle pleurait la nuit tu rouspétais tout en te recroquevillant sous la couverture! mais comment tu peux être aussi égoiste El Hadj!!!!...
-"si je suis égoiste parce que je prends des décisions qui vont dans l'intérêt de la famille et qui peuvent nous éviter de sombrer dans la pauvreté c'est tant mieux ! tu ne me dira pas le contraire toi qui es habituée à vivre dans le luxe et qui fais tout le temps le gros dos devant tes amies!
- "mais je t'ai épousé pour le meilleur et pour le pire! et mes parents ne m'ont pas forcé que je sache....
-" c'en est assez!!!! j'ai déja pris ma décision et rien ni personne ne la fera changer toutes les deux vous me devez obeissance, tu parlera à ta fille après.
-" mais El Hadj attends tu......
-" la ferme si tu ne veux pas en prendre une!!! tu me connais non!!!
Puis il sortit en claquant la porte devant une Yaye Rokhaya triste et stupéfaite à la fois. " comment parler à ma fille chérie?" conclut-elle en s'abandonnant sur son grand lit.
Elle était plongée dans ses pensées lorsque Fatoumata fit irruption dans sa chambre, l'air joyeuse et sautillant comme une petite fille à qui on vient d'offrir des bonbons:
-" maman! maman! regarde le collier que Khalil vient de m'offrir!
-" il est beau..."
-"mais ma petite maman tu as pleuré?
-" non ma fille..."
-" mais si! tu as les yeux touts bouffis et tous ces mouchoirs par terre.
Elle la prend dans ses bras:" Que se passe t'il? c'est encore Papa?"
-" cette fois ci ton père est-allé trop loin..."
-"qu'y a t-il maman? Qu'a t-il encore fait ? dis moi.
-" il a accordé ta main à Ismaila. Pardonne moi je voyait une autre manière de te l'annoncer, lui même l'a fait si brutalement..."
Fatoumata ne l'écoutait plus elle avait ce douloureux sentitment que tout s'écroulait autour d'elle...
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